Greenpeace : bonnet d'âne pour Nintendo !

La montée en force des considérations écologiques, qui constituent aujourd'hui une sinon LA cause majeure de ce début de XXIème siècle. Le sujet est particulièrement d'actualité en France ces derniers temps, avec dès la campagne présidentielle de 2007 un hold-up réussi de Nicolas Hulot sur les autres thématiques, hold-up qui s'est transformé en un Ministère dédié (le Ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables) qui vient de mettre en place ce fameux "Grenelle de l'environnement" dont on attend désormais qu'il débouche sur de véritables avancées en matière de respect de l'environnement. Sauf que dans cette belle prise de conscience, un élément crucial ne doit pas être oublié : les pouvoirs publics auront beaucoup de mal à faire avancer les choses si le monde de l'industrie n'est pas en phase avec des préoccupations environnementales qui vont bien souvent dans le sens inverse de ses intérêts économiques, au moins à court terme. Le problème est particulièrement prégnant dans la sphère des nouvelles technologies, dont la gestion du recyclage (ou plutôt le manque de gestion) s'avère tout simplement catastrophique, notamment concernant le matériel informatique.

Bref, tout ceci n'est pas gagné d'avance pour des organismes comme Greenpeace, qui vient de publier son rapport trimestriel sur la manière dont l'industrie de l'électronique fait face aux enjeux environnementaux. Ca s'appelle le Greener Electronics Guide, et c'est en ligne sur le site officiel de Greenpeace depuis hier 27 novembre. Qu'en retenir ? Et bien tout simplement qu'en matière de jeu vidéo, les constructeurs retenus par Greenpeace sont dramatiquement à la traine. Alors que le mastodonte Sony s'en sort plutôt bien avec une note de 7.3/10 (et la meilleure note attribuée à Sony Ericsson avec 7.7/10), on constate que Microsoft et Nintendo sont au bout de la chaine. Tandis que la firme US récolte un 2.7, Big N réalise tout simplement le triste exploit de finir dernier avec 0/10, ce qui "ne s'était encore jamais vu" selon Greepeace, qui édite son classement depuis août 2006. D'autant plus regrettable pour Nintendo que la firme signe son entrée dans ce guide, qui s'est ouvert dans cette édition de décembre 2007 aux industries du jeu vidéo. 0/10 dans chacun des neufs critères retenus par Greenpeace (emploi de matériaux non polluants, recyclage, etc.), voilà qui est clair. En attendant une réponse de Nintendo ?

Source : Gamepro.fr