Shadow of the Colossus est un jeu d'action/aventure dans lequel votre personnage sera confronter à d'immenses créatures dans un vaste univers que l'on pourrait qualifier de poétique
Nom : Shadow of the colossus
Sortie Européene : 17 février 2006
Plateforme : Playsation 2
Développeur : Sony
Producteur : Sony
Shadow of the Colossus est avant tout une chose, c'est un univers à part entière. Vous incarnez Wanda, un jeune homme amoureux d'une fille apparemment partie pour l'au delà. Accompagné de son fidèle destrier Aggro, il tente de réanimer sa bien aimé, pour cela, il liera un pacte avec une force divine. Sa belle et tendre sera ranimée contre la mort de seize Colosses vivant dans cette contrée. Disons le clairement, le scénario n'est qu'un prétexte pour créer l'univers du jeu et vous faire ressentir différentes émotions. Il n'est nullement là pour vous interpeller.
Car en effet, ce n'est que lorsque vous montez sur votre destrier et que vous sortez du temple à la recherche de votre première proie, que vous arrivez à cerner l'ampleur du jeu. Vous vous sentez seul. Vous traversez un désert, une forêt, vous escaladez une montagne. Jamais vous ne voyez la vie. Vous êtes seul, avec votre monture. Tout ce qui peut alors hanter votre tête (et celle de Wanda), c'est de sauver la demoiselle. Sur ce point, on ne peut que saluer la beauté de l'environnement, qui est à la fois vide et très riche. Les plaines s'étendent à perte de vue. Rien à l'horizon à part quelques ruines par ci par là. C'est ce qu'on pourrait appeler le calme avant la tempête.
Car plus vous vous rapprochez de votre ennemi, plus vous êtes dérangé. C'est d'abord un bruit sourd qui se fait entendre. Puis rapidement, le sol se met à trembler sous vos pas. Vous contournez un bout de montagne, et là c'est un choc visuel. Vous apercevez l'une des plus grande créature que vous ayez du affronter dans votre cursus de gamer. Et vous remarquez que votre solitude, votre calme, se transforme en énergie brutal, et que vous donnerez tout pour terrasser votre ennemi.
![Shadow of the Colossus Wandp2269](https://2img.net/r/ihimizer/img254/6639/wandp2269.jpg)
On teste un peu son arc, puis on se rend compte qu'il ne doit pas servir à blesser les Colosses. Alors on se rapproche, et on tente d'affronter un titan à l'épée. Après tout ces monstres sont plutôt lents, et tout ennemi à un point faible. On frappe dans son pied, et il ne sent rien. Il faut alors bien regarder son environnement, étudier l'adversaire de loin afin de voir si une partie de son corps est rocailleuse ou en chair. Y a t-il des cachettes ? Comment réagit-il quand je m'approche ? Quand je m'éloigne ? Et surtout, il faut surveiller la jauge d'endurance, qui baisse très vite, et si mon personnage n'arrive plus à s'accrocher au monstre, c'est la chute assurée.
Tous les affrontements sont stratégiques et demande une étude plus ou moins rapide de votre ennemi. Ce qui est la moindre des choses quand on imagine avoir en tout et pour tout 16 ennemis à battre pour finir le jeu. On félicitera d'ailleurs l'ambiance sonore des combats, qui passe de la musique énergique, qui vous remotive, à celle qui relâche lorsque vous vous éloignez du Colosse.
En bref, ce jeu est d'une richesse prodigieuse. La réalisation est tout juste géniale, et peut-être même digne d'un musée du jeu vidéo. Il est bien le digne successeur d'Ico, qui avait également su nous procurer une expérience de jeu nouvelle et stressante, et tout aussi poétique. Le seul bémol est du coté scénaristique, bien qu'il ne soit là que pour donner naissance à un univers unique, on sera attristé de n'avoir un semblant de narration qu'au tout début du jeu, et juste avant le générique de fin. Mais on pardonnera Sony pour ça.
![Shadow of the Colossus Wandp2287](https://2img.net/r/ihimizer/img31/4859/wandp2287.jpg)
Scenario : 12/20 : La moyenne est attribuée à ce jeu, car malgré la quasi-absence de scénario, le tout colle ensemble. On a une histoire très courte, mais poétique, qui colle avec l'univers propre au jeu. On joue beaucoup plus sur les sentiments du joueurs,et sur les sentiments des personnages, que sur un scénario solide.
Maniabilité : 15/20 : Peu de touches utilisés, on ne fait au final que courir, grimper et frapper. Dommage qu'il soit parfois difficile de se repérer dans le monde, et on tournera parfois en rond malgré la présence d'une carte, qui se veut totalement inutile.
Bande son : 19/20 : Les musiques sont douces, harmonieuses. On ne peut que tirer son chapeau devant le travail effectué ici. D'ailleurs, Sony est allé très loin, puisque les développeurs ont inventé une langue propre au jeu, bien que les dialogues soient rare, ce qui ajoute
Note générale : 18/20 : Graphiquement, c'est tout simplement magnifique. On ressent des émotions fortes en jouant à ce jeu. Le personnage est complétement déshumanisé et on se prend au jeu. Chaque joueur devient le personnage et vis réellement l'aventure, passant de la solitude à une décharge d'adrénaline. Le tout très bien ficelé par une production aux petits oignons. Ce jeu mérite sa place dans le musée des jeux vidéo.